Article et photo : Linda Mansouri
Nîmois, Américains ou Suisses, l’institution d’excellence érige chacun de ses convives en ‘VIP’.
Un accueil aussi chaleureux que raffiné. Retraçant le fil de son aventure, Jérôme Montantème s’éclipse tout en volupté. Le maître de ces lieux met un point d’honneur à accueillir tous ceux qui franchissent le seuil de la porte. Aux manettes depuis seulement trois mois, le directeur de L’Imperator a su incarner avec brio l’aura mythique de l’établissement. Exit le repas avec café, on préférera la notion d’expérience. Le rapport prix/plaisir prend tout son sens pour un moment « hors du temps ». Vient la visite. Déambulation entre l’ascenseur d’époque, les 72 chambres et maisons, la brasserie, le restaurant Hemingway, l’espace bien-être ou le restaurant 2 étoiles Duende sous la houlette de l’iconique Pierre Gagnaire.
L’hôtel 5 étoiles s’apparenterait-il au 4e monument de la ville ? « Je ne dirais pas ça, un monument reste statique, ici on bouge, on évolue tout le temps », répond-il avec agilité. Pour autant, L’Imperator contribue à promouvoir notre bassin de vie et à développer son attractivité. « Une destination touristique se construit collectivement. Cette dernière rayonnera davantage avec la classification des Arènes au patrimoine mondial de l’UNESCO ! », se réjouit le directeur anciennement à la tête du prestigieux hôtel Fauchon Paris.
Ne pas se laisser « impressionner » par les 5 étoiles
Oasis luxuriant, mobilier velours et noblesse du décors. Ici, le contemporain se conjugue habilement avec la tradition et l’authenticité. Jérôme Montantème tient à l’ancrage local, à ce que les Nîmois s’approprient ce lieu. « Je les invite à entrer pour visiter le bar, le restaurant, le jardin. Il n’y a aucun snobisme », affirme le directeur qui rappelle que « tous les Nîmois y ont célébré un jour ou l’autre un évènement : anniversaire, mariage, baptême… ».
Des offres diversifiées pour satisfaire toutes les aspirations. Une assiette se déguste au prix de 18 euros à la brasserie l’Impé, les plats vont de 24 à 32 euros. Une parenthèse succulente et une offre de restauration orchestrée par le chef Nicolas Fontaine. « Il ne faut pas se laisser impressionner par le nombre d’étoiles sur la porte. Ici, on est cocooné, chouchouté si l’on souhaite boire un verre avec des amis ou en famille », souligne le directeur. On marche accessoirement sur les pas d’Ernest Hemingway ou de Pablo Picasso…
‘Bohemia’ : la feria à L’Imperator, c’est le moment de réserver
« Aimer faire plaisir », un des mantras qui caractérise l’Imperator. Par conséquent, les aficionados pourront investir la maison pour la feria de Pentecôte du 24 au 29 mai. Le bar Hemingway reste ouvert toute la journée, la brasserie proposera un menu spécial feria et le jardin sera transformé en bodega, le tout aux couleurs de Bohemia et au rythme des artistes lives en continu.
« On met le paquet avec un beau programme festif et des DJ différents tous les soirs », liste-t-il. Le grand jardin de l’Imperator se transformera en bodega bohème chic, festive et élégante, dans l’esprit gispy et flamenco avec les musiques des années 80 revisitées au goût du jour. La bodega sera ouverte à tout moment de la journée dans les espaces lounge, sur les tonneaux du grand jardin, dans le patio ou au bar Hemingway. Les appels téléphoniques sont déjà nombreux, il est donc fortement conseillé de réserver (par téléphone 04 66 21 92 62). »
« On a la chance d’avoir un groupe qui a beaucoup investi », la collection Maison Albar Hotels fête ses 100 ans en 2023. Un travail de rénovation de longue haleine a eu lieu récompensé par l’affiliation ‘Leading Hotels of the World’, l’un des plus beaux groupements hôteliers du monde. « Ils ont su combiner le savoir-faire et l’identité des Maisons Albar Hotels, à savoir le charme et le raffinement, avec des maisons à taille humaine, une empreinte émotionnelle et beaucoup d’authenticité », décrit Jérôme Montantème.
« Je les amène courir au bois des Espeisses. »
La clientèle ? Elle est principalement française, mais également américaine, allemande, suisse ou anglaise… « La Provence a davantage communiqué sur ses trésors, peut-être que l’on a vécu un peu trop caché, reconnait-il. On est pourtant atypiques, on est tellement proches et différents, ce sont des opportunités de développement ». Rien n’empêche en effet de visiter le palais des Papes, le Luberon et de poursuivre avec la romanité ou la Camargue.
Originaire du Beaujolais, Jérôme Montantème a fait sienne la culture nîmoise. « J’ai découvert la tauromachie. Mon métier consiste à m’ouvrir aux cultures. La culture du vin avec les Costières de Nîmes, la mer, la pêche, la romanité, je partage ses atouts à mes clients. Je leur conseille d’aller voir les flamants roses au coucher du soleil ou de faire une randonnée autour du Pont du Gard. Je les amène avec moi courir au bois des Espeisses », précise le directeur.
« S’il y a bien un domaine où l’ascenseur social fonctionne, c’est l’hôtellerie, souligne le directeur général. J’ai rencontré les bonnes personnes, je me suis toujours engagé pour répondre au mieux aux attentes. C’est une chance d’avoir été choisi pour l’Imperator, comme pour l’hôtel Fauchon Paris ». Les mots sont élogieux au sujet de son prédécesseur Christophe Chalvidal : « Il a su mettre en place une restauration absolument incroyable, il est allé chercher une deuxième étoile, il s’est donné les moyens. On lui doit beaucoup en matière de rénovation ». Loin d’être un monument, l’Imperator mise sur le partage comme pierre angulaire de son approche.
