Article et photo : Linda Mansouri
L’école de commerce 100% en alternance se veut à la pointe des mutations du secteur.
Quatre. C’est le nombre d’écrans entreposés sur le bureau du directeur de DBS, Digital Business School, parc Georges Besse. 36 ans, la fibre entrepreneuriale mais surtout un ‘digital aficionado’. La voix de Sylvain Mieszalski résonne au cœur des milliers de m² absolument vides. N’y voyez pas une quelconque désertification, toutes les têtes blondes sont actuellement en entreprise.
Un jour par semaine, les étudiants s’abreuvent du savoir d’intervenants experts dans leur domaine. Le reste de la semaine, les voilà dans les TPE, PME du département, ou même au siège de la FFF à Paris. En 2016, Sylvain co-fonde l’école privée d’enseignement supérieur avec son associé Jean-Baptiste Vallet. La règle est simple : épouser parfaitement les mutations du secteur digital et proposer une offre de formation « différenciante ».
Tout part d’un périple parisien et du constat suivant : les écoles de commerce « avaient du mal à prendre le tournant digital ». Sylvain pointe une lacune, très souvent les diplômés retournent se former aux outils digitaux via la formation en entreprise. Il souhaite alors donner l’opportunité aux nîmois et aux étudiants de la région d’intégrer les meilleures entreprises.
« Mon ambition est de participer à une dynamique territoriale », explique le directeur qui nous fait part d’un courrier de félicitations reçu par le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Et pour cause, en 2021 sortait le classement national des meilleures Licences, Bachelors et Grandes Écoles en France. L’école de commerce digital DBS intégrait alors le Top 20 spécialité ‘communication digitale’ et le Top 10 des ‘bachelors spécialité développement web’.
A la pointe des nouveautés digitales
Au sein de DBS, des certifications professionnelles reconnues par l’Etat, de la 1ere à la 5e année. L’école de commerce place l’alternance au cœur de la pédagogie. « C’est en entreprise qu’ils acquièrent la majorité de leur expérience. On connait les métiers auxquels il faut se former. On apporte les compétences, ils approfondissent en entreprise », explique Sylvain Mieszalski.
Une soixantaine d’élèves est répartie dans cinq classes. Ici pas de surcharge, les effectifs vont de 6 à 15 étudiants pour favoriser une approche qualitative et une meilleure transmission pédagogique. Le directeur endosse également la casquette d’intervenant. Il met un point d’honneur à enseigner au moins un module pour garder un contact privilégié avec les étudiants.
« Les écoles traditionnelles ont ajouté une matière digitale, là où nous partons d’une page blanche. Il ne s’agit pas de saupoudrer du digital dans un programme classique », insiste-t-il. Google analytics, référencement, automatisation, CRM, WordPress, PAO, les étudiants approfondissent chaque outil pour apporter les compétences attendues en entreprise.
« Les écoles traditionnelles s’adaptent aux entreprises du CAC 40, notre tissu régional est essentiellement composé de TPE et PME », note Sylvain. Outre la théorie, l’accent est mis sur l’approche terrain. « Pas besoin d’apprendre le code pénal en entier si tu es avocat, il s’agit surtout de le comprendre » prend-il comme exemple. Les études de cas concrètes sont légion. Dernièrement, les étudiants ont conçu un livre blanc remis en main propre à l’édile de Nîmes. Il s’agissait de trouver des pistes pour connecter la ville de Nîmes.
Pour intégrer l’école, aucune somme mirobolante. Le concours est gratuit (sauf frais de dossier à l’inscription). La mécanique des alternances finance les formations. Ils viennent pour les ¾ de la région nîmoise, mais pas que. Certains étudiants viennent du Vaucluse ou de Marseille. « Des jeunes sont même venus de Cambrai et de Bretagne spécialement pour étudier ici », précise le directeur.
Une proposition de valeur « différenciante »
Une fois devant le jury, « pas de bachotage possible ». Les étudiants ont intérêt à démontrer que les compétences ont bien été intégrées au travers d’épreuves. Le jury est neutre, composé d’un professionnel sans lien avec l’école, un représentant de l’école et le tuteur de l’alternance. Cinq Bachelors, six Mastères et deux BTS sont proposés dans des domaines variés tels que : communication, marketing, commerce, ressources humaines, développement web, systèmes et réseaux… « Au moment de construire le programme, on sélectionne les certifications qui correspondent exactement aux besoins des entreprises en matière de compétences. », explique le directeur.
La proposition de valeur se veut « différenciante ». En plus du bloc d’enseignement sur le digital, les étudiants suivent des modules dédiés au savoir être. Les actions sont variées : team building pour souder le groupe, nettoyage urbain pour la conscience citoyenne, aide aux personnes âgées en Ehpad, aide à la Banque Alimentaire du Gard (notre article ici). Les étudiants apprennent à se dépasser, se canaliser, s’entraider. « L’objectif est de leur permettre d’être de meilleures personnes humainement. Hors de question d’en faire des ‘élites’, incapables de retrousser les manches pour aller aux archives et extraire les vieux classeurs », métaphorise-t-il.
Nul autre qu’Iron man, Pascal Pich, l’ultra-triathlète, quintuple champion du monde, pour partager ses expériences et promouvoir le dépassement de soi. Les intervenants sont tous des experts professionnels dans leur domaine. Quant aux entreprises qui reçoivent les étudiants, on notera Aésio Mutuelle Nîmes, Atoo Next, Iacono, Eminence Aimargues… Certaines alternances ont même abouti à des CDI.
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